Un désert, très simple et très beau.
Capable d’émouvoir n’importe quelle
Contrée de la planète, du monde.
Terre sévère, sans grâce, sans douceur
Et dont l’influence est de rendre sérieux.
Pays du désert, des collines expirant
Dans un univers encore plus grand,
Assez vide, assez désolé,
Baigné d’une éternelle lumière.
Des horizons tranquilles, du silence.
Une sorte de ville perdue environnée
De solitude avec peu de verdure.
Peu de nouveauté, peu de variété,
Sinon le soleil qui se lève et va se coucher
Derrière les collines, toujours calme,
Dévorantes sans rayons.
Des vents brûlants qui donnent au paysage
Une physionomie menaçante et produisant
Alors des sensations accablantes.
Le ciel semble être descendu dans les choses
Et, des choses avoir passé dans les visages.
Peu à peu l’œil s’accoutume
A la grandeur des lignes,
Au vide de l’espace,
Au dénuement de la terre et,
Si l’on s’étonne encore de quelque chose,
C’est de demeurer sensible à des effets
Aussi changeant et être vivement remué
Par les spectacles en réalité des plus simples.