Le mystère des souvenirs entassé
Dans des males, des cartons là
Sous les tuiles de la maison.
Il fait sombre, froid, sinistre
En ce lieu que l’on nomme grenier.
Mais il raconte tant de belles choses,
Il chuchote aux visiteurs sa belle vie,
Vie paisible bercée par le calme.
Calme seulement réveillé
Par les pépiements
Et les froissements d’ailes des oiseaux
Posés sur les corniches et la toiture.
Seul une petite fenêtre laisse entrer
Un filet du jour ensoleillé.
Parfois les sapins voisins sous le souffle
Du grand vent tumultueux et mouvant
Semble se pencher pour qu’il respire
Le parfum de leurs branches.
Gardant en ses entrailles les souvenirs
D’enfance abandonnée.
Il rit devant mille merveilles
Que sont les jouets installés sagement là
Attendant d’être sortis des ténèbres de l’oubli.
C’est que la nuit tombée
Si on écoute attentivement,
Revivent les souvenirs oubliés en ce lieu.
Des bruits, des grincements résonnent.
Il y a fête au grenier,
Les souvenirs sont sortis de leurs cachettes.
Les jouets reprennent vie,
Toutes les nuits il y a cirque
Des milles merveilles remisées, oubliée.
Tout ce petit monde est joyeux.
Les étoiles d’argent scintillent de mille feux.
La lune semble sourire à ce magnifique spectacle.
Mais dès l’aube, tous reprennent place
Dans les males et les cartons,
Tout redevient silence.
Seuls les bruits de la maison éveillée
Montent maintenant vers ce grenier de mystère