Déesses de toute beauté bienveillantes
Dans toutes leurs munificences,
Nous ont comblés de leurs dons,
Les plus doux dans nos cœurs.
A ces temps là, nous avons connu
Les jeux fous du vin et des amours.
Nos loisirs lettrés ont célébré la gloire
De notre amour qui dans l’histoire
Bientôt sera grand.
Les baisers parfumés, tendres caresses,
Enlacés les corps charmants.
Dans nos amoureuses paresses,
Le temps n’est plus hélas !
Où le désir, ainsi qu’un jeune première
D’un pied vainqueur écrasait l’herbe
Et cueillait largement les roses du plaisir.
Le cœur de l’homme, alors,
Libre de toute règle.
Bravant la foudre, planait sans peur
Au ciel de feu.
Et sur la proie élue il fondait
Comme un aigle.
Laissant maintenant fleurir en paix
Le lys vierge et splendide.
L’oiseau qui charme le paysage,
Se tait et languit dans sa cage.
Les yeux et les lèvres en flammes.
Les douces chairs, les pures âmes.
S’il veut en jouir,
Se gardera d’y toucher.